Choisir l’amour, c’est renoncer à la peur
Dans un contexte aussi incertain, comment pouvons-nous cultiver un espace de paix intérieure et rester bien ancrés dans l’espérance ? Les tensions géopolitiques, l’échéance des présidentielles, l’inflation, agitent et divisent les esprits et nous poussent à choisir un camp.
A mes yeux, il n’y a qu’un seul camp possible, celui de l’Amour et de la Paix. En tant que chrétiens, nous sommes invités à voir en l’autre, un frère, une sœur. Mais en ces temps obscurs, la tentation est grande d’être sauveur de certains et d’oublier de vivre la fraternité avec tous.
Beaucoup d’appels à prier pour la paix en Ukraine sont lancés. Des élans de générosité et de solidarité se multiplient. Ces initiatives sont émouvantes à voir et je les soutiens. Mais cela change-t-il véritablement notre cœur ? Sommes-nous véritablement en paix avec nous-mêmes ?
Cette période complexe qui se vit en plein Carême n’est-elle pas une opportunité pour aller sonder notre cœur en vérité et nous réveiller à ce que la paix signifie ? C’est peut-être l’occasion de faire une relecture de sa vie. Suis-je fidèle à moi-même ? Mes choix reflètent-ils mes valeurs ? Suis-je un témoin lumineux de la Bonne Nouvelle si je suis chrétien ?
A Fondacio, les participants des Fraternités bénéficient en ce moment d’un espace de partage, d’écoute et de ressourcement privilégié pour traverser la période actuelle. Les propositions locales ou nationales sont toujours là pour aider chacun, selon sa situation de vie, à avancer avec d’autres sur son chemin. N’hésitez pas à aller regarder sur le site web tout ce que Fondacio offre pour transformer votre vie ou celle d’un proche.
Actuellement, j’apprécie beaucoup de retrouver chaque semaine le Parcours Carême proposé par Fondacio autour de la série de vidéos « Des arbres qui marchent » de mon compatriote belge Pierre-Paul Renders. J’y puise une source d’inspiration pour réfléchir et me laisser transformer.
La prière et la méditation chrétienne m’aident à rejoindre ma source intérieure de paix et d’amour dans laquelle je reconnais Dieu. Le Psaume 26 m’apaise : « Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? ». Tous ces moments d’intimité avec le Christ se vivent encore plus fortement en ce « Car’aime ». Bien sûr, au-delà de ces temps de grâce dans la relation, le défi est de me rappeler tout au long de la journée de Sa présence et de me laisser guider. Il me rappelle chaque jour, à chaque instant, que je peux choisir mon attitude : choisir l’amour, la paix, c’est avant tout renoncer à la peur. C’est un véritable combat spirituel au quotidien.
Je vous souhaite sincèrement d’être en paix en vous-même ou de vous savoir en chemin. Ensemble, quelle que soit notre foi, nous pouvons choisir d’être des bâtisseurs d’un monde plus humain et plus juste en créant un espace de paix pour soi et pour les autres. Alors gardons confiance et n’oublions pas que le Carême nous prépare à la fête de Pâques qui permet toute traversée humaine !
Bien fraternellement,
Marianne de Boisredon, responsable de Fondacio en France
