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Opérer une bascule. C’est tout l’enjeu que veut porter l’équipe de cinq coprésidents pour Fondacio, qui a été dévoilée, mardi 18 avril 2023, lors d’une visioconférence avec l’ensemble des délégués et invités au Congrès en Afrique. Ils sont deux femmes et trois hommes, parmi lesquels deux membres de Fondacio France, à se présenter pour prendre la suite de François Prouteau en 2023 – 2028 : Cécile Villegas (France), Kathleen Deckmyn (Belgique), Jérôme Tozé (Bénin), Ignacio Rosselot (Chili) et Benoît Vignon (France).
« Basculer d’une culture à une autre, laisser plus de place à une nouvelle génération de responsables », présente Marc Fornari, président du Groupe d’aide au discernement (Gad). « Pour cela, il faut oser le changement, avec ses incertitudes, ses paris, ses sauts dans le vide, mais aussi ses promesses. » Il est important de noter que cette équipe de coprésidence n’est pas une nouvelle instance de gouvernance, mais une équipe au travail qui assume et se partage le rôle et les responsabilités du président.
Vote lors du Congrès en Afrique
Pour être élue, elle devra recueillir les deux-tiers des suffrages de la centaine de délégués, issus de 23 pays, réunis au Togo pour le Congrès en Afrique. Le vote aura lieu lors de la première semaine de mai. Les délégués seront également consultés pour la composition du Conseil de Fondacio et sa ratification. Enfin, ils se prononceront sur les orientations à donner à la nouvelle mandature, pour les cinq prochaines années.
Témoignage de Cécile Villegas
Architecte de formation âgée de 30 ans, Cécile Villegas a croisé la route de Fondacio en 2017, lors d’un service civique au Chili. Elle témoigne : « Ce voyage, qui devait être une parenthèse d’un an, a été un virage décisif de quatre ans. J’ai trouvé un sens à mon travail et découvert le charisme de Fondacio. » Cécile est aujourd’hui coresponsable du tiers-lieu de l’Ermitage, à Versailles. En parallèle, elle travaille au service de la globalité depuis deux ans. « Aujourd’hui, c’est une nouvelle étape qui s’ouvre. Tout ne sera pas facile. Ce qui est sûr, c’est que je suis disponible et à l’écoute pour donner l’élan de Fondacio vers un monde écorché, qui demande qu’on investisse nos vies pour le rendre plus beau. »
Témoignage de Kathleen Deckmyn
Kathleen Deckmyn, 62 ans, est membre de Fondacio en Belgique depuis 2014. Elle a vécu plus de vingt-cinq ans aux Philippines, où elle travaillait pour une ONG belge. Ingénieure agronome de formation, elle fait partie du quatuor du Conseil belge depuis trois ans. « Je sens l’appel à prendre soin et servir le peuple de Fondacio, un et diversifié. La spiritualité de Fondacio est le don que Dieu nous a donné pour partager son Amour, en particulier avec les plus fragiles. L’écologie intégrale est aussi ancrée en moi. Comme l’a dit le pape François, dans Laudato Si : tout est lié, tout est donné et tout est fragile. »
Témoignage de Benoît Vignon
Kinésithérapeute de formation, Benoît Vignon, 38 ans, est permanent à Fondacio depuis douze ans. Il a contribué pendant huit ans au Conseil de Fondacio France, dont il a aussi été coprésident pendant deux ans avec Marianne de Boisredon. Il est coresponsable du tiers-lieu de l’Ermitage depuis quatre ans. Selon lui, « Fondacio a quelque chose à proposer, comme un chemin de nouveautés pour le monde et pour l’Église. Comme communauté charismatique, nous avons à témoigner de cette vie dans l’Esprit. Cela ne se fait pas que par nos projets, nos sessions, notre vie communautaire, mais aussi par notre manière d’être ensemble. Cela m’a peut-être poussé à dire oui à l’appel à contribuer à cette équipe, pour qu’au niveau de la globalité, nous puissions vivre cette bascule. »
Témoignage de Jérôme Tozé
Jérôme Tozé, Béninois de 51 ans, est bénévole au sein du Conseil de Fondacio dans la mandature qui s’achève. Ce professionnel des médias et entrepreneur « prend la mesure que c’est une nouvelle aventure et un saut dans le vide avec un changement majeur de mode de gouvernance. Mais ce ne sont pas d’abord mes compétences, mes fragilités ou mes limites qui importent pour Dieu. C’est mon cœur et comment je viens à Lui. Avec les autres membres, j’ai été rejoint dans l’élan qu’il y a à la fois une ligne historique qui peut être une force pour transformer et surtout une vitalité et une énergie renouvelée, tournées vers la mission. »
Témoignage d’Ignacio Rosselot
Ignacio Rosselot, Chilien de 62 ans, est membre de Fondacio depuis 1980 et permanent depuis 1985. Il a été responsable de Fondacio au Chili et a passé douze ans en France, pendant lesquelles il a été vice-président de Fondacio en 2004 puis président à partir de 2008. Membre du Conseil de Fondacio, il a accepté d’être disponible pour une présidence partagée. « Pourquoi et pour quoi voulons-nous cheminer ensemble dans les années qui viennent ? Dans un projet collectif, avec les autres coprésidents et toute la communauté, oui, je suis prêt à m’associer et à apporter mon expérience et mes capacités, à accompagner de nouvelles générations pour ouvrir et conduire de nouvelles voies. Oui, je crois en Fondacio et à l’espérance qui nous convoque. »
Les Français se préparent au Congrès en Afrique
Certains d’entre eux s’envoleront dès mardi prochain, le 25 avril, pour le Togo. C’est notamment le cas de Daniel Crevier, du service Chant, musique, louange à Fondacio France. Ce sera une première pour lui en Afrique : « Je n’ai jamais été en Afrique. Ma joie, c’est de rencontrer des frères, de m’agenouiller et de fouler la nouvelle terre… Il y a un rendez vous de fraternité… »
